Dans le cadre de la célébration de la 27e édition de la Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels (JAPRP) couplée à la 21e édition de la Journée Mondiale de la Santé et de la Sécurité au Travail (JMSST), prévue le 28 avril 2023, le Directeur Général Adjoint de l’INPS Dr Mamadou Bakary DIAKITÉ, accompagné de ses collègues, était face à la presse, ce mercredi 26 avril 2023, au Centre de Formation de l’INPS.
L’objectif de cet échange avec les hommes de médias était non seulement de lancer des activités commémoratives de la Journée africaine dédiée à la prévention des risques professionnels mais aussi de réfléchir sur les préoccupations d’intérêt général portant sur la prévention des risques professionnels.
Selon le Directeur Général Adjoint, Dr. Mamadou Bakary DIAKITE, ces Journées offrent l’opportunité de réfléchir sur les défis actuels et futurs auxquels font face les entreprises et les économies en matière de prévention et de gestion des risques et maladies professionnelles. « Cette année, notre choix porte sur le secteur des transports et le thème retenu est formulé ainsi qu’il suit : « La sécurité et santé au travail à l’épreuve de la sécurité routière : quelle synergie d’action entre les acteurs publics et privés », avec pour sous-thème : « Impacts socio-économiques et prévention des accidents liés aux déplacements routiers : obligations et rôle de l’employeur ».
Aux dires du DGA, Dr DIAKITÉ, sur 1500 accidents de travail déclarés à l’INPS entre 2020 et 2022, on note 1029 accidents de trajets (routes) soit 70 % et 15 décès. Vingt (20) pourcent de ces accidents (AT) ont occasionné un arrêt de travail de plus de 15 jours et une prise en charge de plus d’un milliard cinq cent (1 500 000 000) francs CFA à titre de réparation. Compte tenu du faible taux de déclaration des accidents de travail et des maladies professionnelles, ces chiffres demeurent assez préoccupants et appellent de la part des différents acteurs, une prise de conscience soutenue pour infléchir cette courbe.
« Ces statistiques, loin d’être un cas particulier ni pour l’Institut National de Prévoyance Sociale, ni pour le Mali, sont une réalité partagée en Afrique, avec des conséquences indéniables qui plombent nos économies. C’est donc à juste titre que l’Interafricaine de Prévention des Risques Professionnels (IAPRP) a porté son choix cette année sur le secteur des transports routiers. Il s’agit pour nous de réfléchir sur les défis de santé et sécurité encourus par les travailleurs de ce secteur, leurs impacts socio-économiques, les solutions pour leur atténuation, les obligations des employeurs du secteur qui font également appel aux responsabilités des travailleurs, sans oublier l’exploration des partenariats publics-privés possibles », a-t-il indiqué Dr DIARRA
« Environ 8 000 accidents enregistrés au Mali chaque année »
Selon les statistiques officielles du ministère des Transports et des Infrastructures, ces 3 dernières années, environ 8 000 accidents sont enregistrés chaque année au Mali avec au moins 1.000 décès. La plupart de ces accidents sont liés au comportement humain (excès de vitesse, état d’ébriété, mauvais dépassement, etc.), ainsi qu’à l’état des véhicules, de la route et parfois les conditions climatiques.
Concernant la Sécurité et la Santé au Travail (SST), le transport routier demeure non seulement un secteur stratégique de développement économique, mais aussi l’un des secteurs les plus préoccupants dans le sens où celui-ci regorge d’énormes défis de protection des travailleurs de ce secteur d’activités ou ceux sur leurs trajets professionnels de protection de l’environnement dans les cas des transports des matières dangereuses.
À l’échelle mondiale, les statistiques sur les accidents de travail, produites par l’Organisation internationale du travail (OIT) révèlent que près d’un accident de travail mortel sur cinq (soit 18 %) a lieu en Afrique pendant que le continent ne représente que 2 % des emplois dans le monde contre 15 % pour l’Europe qui enregistre moins de 8 % du total des accidents. En outre, la probabilité d’être victime d’un risque professionnel en Afrique demeure 3 à 5 fois supérieure qu’en Europe.
Service des Relations Publiques, INPS.
Adama DIARRA.
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