
Début avril, le Mali a accusé l’Algérie d’avoir abattu un des drones de son armée dans la localité de Tinzaouatène. Cet acte « d’agression inédit dans l’histoire des relations » entre les deux pays, a été condamné avec « la dernière rigueur » par Bamako. Dans la foulée, le Mali et ses deux autres alliés de l’AES ont rappelé leurs ambassadeurs en poste à Alger.
« Ce n’est pas amical, parce qu’on n’abat pas un appareil volant comme ça »
Lors d’une récente visite en Russie, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré s’est exprimé sur ces évènements « regrettables ».
« Ce n’est pas amical, parce qu’on n’abat pas un appareil volant comme ça » a affirmé d’emblée le dirigeant burkinabé. « Tout le monde connaît le protocole, donc il n’y a pas à se voiler la face. Si un appareil traverse votre frontière et entre dans votre pays, on l’identifie. Les radars permettent de l’identifier et on sait à quel pays il appartient. On contacte les ambassades, les attachés de défense, et ils peuvent confirmer si c’est leur appareil ou pas » a déclaré le putschiste.
Il rappelle qu’un appareil peut avoir des problèmes en plein vol et ne doit pas être forcément vu comme une menace.
« S’il est dans un territoire étranger, peut-être qu’il a besoin d’aide ou bien il a perdu son orientation et tout ça…On n’abat pas un appareil systématiquement » a martelé le capitaine Traoré.
« C’est regrettable »
Il révèle qu’un appareil américain a souvent investi l’espace aérien burkinabé pour « faire des reconnaissances », mais ce n’est pas pour autant qu’il a été abattu.
« On a pris le soin de contacter l’ambassade américaine. Ils nous ont confirmé que c’est leur appareil et peu de temps après l’appareil a quitté notre espace. Donc (ce qui s’est passé à Tinzaouatène) est un « acte délibéré et inamical ». « C’est regrettable » a fustigé le président du Faso.