De supporteurs des Aigles à l’acrobatie : Le modèle économique Adama T Coulibaly

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Disparu des radars après un séjour à la prison centrale de Bamako Coura suite à une plainte du cabinet d’avocat du ministre Jean Claude Sidibé pour «atteinte à l’honneur, diffamation Injures publiques», Adama T. Coulibaly a repris du service. Par ces temps de vaches maigres où chacun cherche à mettre quelque chose sous la dent, le président du Cnasam, une association se disant supporteurs des Aigles du Mali malheureusement transformée en troupe d’acrobatie, a développé un modèle économique très rentable. Depuis le début de cette année, en effet, son association envoie des lettres dans les structures d’Etat et institutions de la République pour «visite de courtoisie et de présentation de vœux de nouvel an». C’est du moins l’objet de cette missive adressée au président du Haut Conseil des Collectivités, le 17 février dernier. Pourtant dans sa lettre, Adama T Coulibaly est clair : «nous ne réservons ses visites et présentation de vœux qu’à des personnalités ou structures ayant servi au sport malien» (sic). Sauf que pour confirmer le rendez-vous les structures devront se renseigner auprès des responsables et c’est là qu’on fera part des exigences à honorer, notamment la prise en charge de la troupe. Et en l’absence de ligne budgétaire, la plupart des structures se voient dans l’obligation de décliner l’offre, à moins que le patron des lieux ne s’engage personnellement à prendre leurs honoraires en charge.

Mise au parfum, l’Union nationale des associations de supporteurs des Aigles du Mali (UNASAM), a réagi par un communiqué où elle dit avoir constaté avec amertume que certains individus se réclamant de leur association se livrent à un ciblage des opérateurs économiques, directeurs d’établissement public et privé, gouverneurs pour offrir des spectacles à but lucratif. En utilisant pour les besoins de la cause l’image des Aigles du Mali, a déploré l’Unasam dans son communiqué en prenant soins préciser qu’elle n’est ni de près ni de loin associée à de telles pratiques. Joint par nos soins, le président dudit regroupement d’associations, Souleymane Diabaté, a laissé entendre que les associations de l’Unasam ne donnent de telles animations que dans les stades.

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