Une enquête a été ouverte, lundi, au Burkina Faso, après la découverte des corps de 28 personnes à Nouna, dans le nord-ouest du pays. Selon une organisation de défense des droits humains, ce massacre a été perpétré par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l’armée dont la junte militaire souhaite renforcer les effectifs pour lutter contre les violences jihadistes.
Les civils continuent à payer un lourd tribut au Burkina Faso : des supplétifs de l’armée ont été accusés d’avoir tué 28 personnes dans le nord-ouest, la veille du Nouvel An, un massacre qui fait craindre un cycle de représailles entre communautés dans ce pays meurtri par la violence jihadiste depuis 2015.
Le gouvernement a annoncé, lundi 2 janvier, avoir « été informé d’un drame survenu à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, dans la nuit du 30 au 31 décembre », précisant que les premières informations « font état de 28 personnes tuées ».
Le Collectif contre l’Impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), organisation de défense des droits humains, a dénoncé « des exactions » commises par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), supplétifs de l’armée.
Le gouvernement a indiqué qu’une enquête avait été ouverte « pour élucider les circonstances du drame et situer toutes les responsabilités » et a appelé « l’ensemble de la population au calme » en attendant que « toute la lumière » soit faite « sur ces violences inacceptables ».