Le leadership de l’Afrique dans des domaines importants pour l’humanité doit être reconnu, estime le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali. Selon lui, le continent mérite d’avoir un siège permanent au Conseil de sécurité de l’Onu.
Intervenant lors de l’inauguration du sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali a évoqué le rôle de l’Afrique dans la politique internationale.
Pour lui, l’Afrique se trouve aujourd’hui à l’avant-garde de la solution de problèmes d’actualité majeurs, tels que “la conservation de l’environnement, la déforestation et des investissements massifs dans la production d’énergie propre à partir de sources hydrauliques”.
Au moins un siège permanent
“L’Afrique guide le monde dans des domaines qui comptent pour toute l’humanité et il est temps que le rôle de leadership de l’Afrique soit reconnu et institutionnalisé. Je voudrais profiter de cette occasion pour faire à nouveau entendre ma voix pour que l’Afrique soit représentée au Conseil de sécurité de l’Onu avec au moins un siège permanent et deux sièges non permanents”, a-t-il déclaré en s’adressant aux chefs d’État et de gouvernement africains.
Selon le Premier ministre, l’Afrique a également besoin d’être représentée au G7, au G20 et dans d’autres clubs internationaux.
Des sièges déjà réclamés
Le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres s’était précédemment prononcé en faveur de la présence d’un représentant africain parmi les membres permanents du Conseil de sécurité dans le cadre de sa réforme. Depuis la fondation de l’Onu en 1945 il compte cinq membres permanents (Russie, Chine, États-Unis, France et Royaume-Uni).
Début décembre 2022, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient adopté une résolution réclamant deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité.
La même revendication revient souvent dans les propos du Président sénégalais Macky Sall. Au mois de septembre, il avait une nouvelle fois demandé devant l’Assemblée générale de l’Onu une réforme du Conseil de sécurité pour que l’Afrique y soit mieux représentée.
Le 36e sommet de l’Union africaine s’est ouvert dans la capitale éthiopienne sous le mot d’ordre d’Accélération de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Et ce bien que le sommet se déroule en l’absence de quatre membres permanents de l’Union africaine: le Soudan, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée.