“Monsieur Macron, s’il compte sur l’usure se trompe de pays”, a déclaré samedi à Marseille le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon lors de la manifestation contre la réforme des retraites, prévoyant “la journée sociale la plus dense depuis 50 ans” en France.
“Ici c’est la France et le peuple a un tempérament rebelle”, a-t-il ajouté peu avant que le cortège ne démarre, ouvert par le syndicat CGT avec en bande sonore “Y a pas d’arrangement”.
Il s’agit de la quatrième journée de manifestation dans toute la France contre le projet de réforme des retraites prévoyant entre autres, un relèvement de l’âge légal de 62 à 64 ans. Le président de la République “sait que l’état d’exaspération du pays à son égard est complet”, a ajouté M. Mélenchon, déplorant que le gouvernement refuse de discuter face à un mouvement de rejet “profond” de l’allongement de la durée du travail.
“Moralement, il a perdu déjà”
“Les gens ne veulent pas de ces deux années de travail supplémentaires à un âge où l’on est pour beaucoup plus fragile physiquement”, a ajouté M. Mélenchon, soulignant qu’avec les mécanismes de décote et les carrières hachées, “beaucoup devront attendre les 67 ans pour pouvoir partir à taux plein. Donc franchement c’est trop”.
Déplorant que le président et son gouvernement refusent de retirer ce projet de loi, il a estimé que la manière d’agir d’Emmanuel Macron est “une incitation à la violence”. “Il a l’air de dire aux gens +quand vous faites des choses tranquillement et normalement, je m’en fous”.
“Il est dans une situation qui le condamne à perdre de toute façon. Moralement, il a perdu déjà”, a poursuivi le leader des Insoumis. “Que ce soit d’une manière ou d’une autre, tout ce qui est en train de se passer là en ce moment, aura une expression politique.”