Tout en rappelant que le monde a changé, le chef de la diplomatie russe a demandé aux anciennes métropoles de “connaître leur place dans le format actuel du développement des relations internationales”.
Se prononçant ce 7 février à Bamako lors de sa conférence de presse avec son homologue malien, le ministre russe des Affaires étrangères a appelé les anciennes métropoles à oublier l’époque où elles “ont saisi et exploité” le continent africain. Une idée partagée, selon Sergueï Lavrov, par “la grande majorité des autres pays africains”.
“Elles doivent s’habituer au fait que le monde a changé et que la déclaration d’indépendance des pays et peuples coloniaux de 1960 n’était pas une parodie diplomatique, comme il est maintenant coutume de voir certains accords en Occident, mais que c’était un document approuvé à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations unies, et qu’il est obligatoire de le remplir”, a-t-il déclaré.
Selon le ministre, “les anciennes métropoles doivent respecter les décisions prises sur une base universelle et, en réalité, connaître leur place dans le format actuel du développement des relations internationales”.
Première visite au Mali
Sergueï Lavrov entame ce mardi 7 février une visite officielle au Mali. C’est la première fois qu’un ministre russe des Affaires étrangères se rend dans ce pays. Outre la rencontre avec le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, à l’agenda du chef de la diplomatie russe figure également un déjeuner de travail et une audience avec le colonel Assimi Goita, Président de la Transition.
La précédente visite du ministre des Affaires étrangères du Mali en Russie avait eu lieu en novembre 2021. Lors de l’entretien avec son homologue russe il a fait part de la nécessité de renforcer la coopération entre Bamako et Moscou.