Le capitaine de l’équipe de France Kylian Mbappé a déclaré jeudi qu’il y avait « urgence à aller voter après les résultats catastrophiques » du premier tour des élections législatives qui ont vu le Rassemblement National arriver en tête.
« Plus que jamais, il faut aller voter. Il y a vraiment urgence. On ne peut pas mettre le pays entre les mains de ces gens-là, c’est vraiment urgent. On a vu les résultats, c’est catastrophique », a affirmé l’attaquant, interrogé sur sa position concernant le 2e tour des législatives dimanche, lors de la conférence de presse tenue à la veille du quart de finale de l’Euro-2024 contre le Portugal à Hambourg.
« On espère que tout le monde va se mobiliser et voter pour le bon côté », a-t-il ajouté.
Si Mbappé n’a jamais cité le RN durant sa réponse, il a usé d’un trait d’humour quand il a cherché des yeux un journaliste qui souhaitait lui poser une autre question. Quand celui-ci lui a répliqué qu’il était assis à « l’extrême gauche », Mbappé a répondu: « Heureusement que ce n’était pas de l’autre côté ».
Juste avant le 1er tour, le joueur du Real Madrid avait appelé à faire barrage « aux extrêmes ».
Depuis leur arrivée en Allemagne pour disputer l’Euro-2024, les joueurs français sont systématiquement questionnés sur les élections législatives et une victoire éventuelle du parti d’extrême droite à l’issue du 2e tour, dimanche.
Marcus Thuram et Jules Koundé ont ainsi clairement demandé à faire barrage au RN, le milieu Aurélien Tchouaméni s’étant positionné contre « les extrêmes », comme Mbappé.
Les autres Bleus interrogés sur le sujet se sont contentés d’appeler à voter, alors qu’Adrien Rabiot s’est démarqué en estimant qu’il ne fallait pas que le groupe soit « parasité » par la question des législatives et qu’il serait « bien » de la « laisser un peu de côté », tout en appelant également à voter car « l’avenir » du pays « est en jeu ».
Le président de la Fédération française de football Philippe Diallo a indiqué à l’AFP mercredi qu’il n’avait pas de « divergences » avec les joueurs de l’équipe de France et qu’il garantissait leur « liberté d’expression », rappelant toutefois « le devoir de neutralité » de l’institution bleue.