Ils ont été retrouvés ces derniers jours, dans un rayon d’environ 40 km autour d’Abeibara dans le nord-est du Mali. À Aghli, Emadjlal, Hidjous, Akomas, Ouzen… Certains regroupés dans des fosses communes, d’autres éparpillés en brousse, isolés, ligotés.
Civils, bergers, déplacés
Parmi la soixantaine de personnes tuées, un rebelle du CSP et un à six jihadistes du Jnim, selon les versions. « Tous les autres sont des civils, des bergers », assurent encore ces sources. Les victimes sont essentiellement des Touaregs issus de différentes fractions : Ifoghas, Imghads ou Daoussaks, habitants de la zone ou déplacés internes venus par exemple de Talataye et qui avaient fui les violences de l’Etat islamique ou de l’armée.
« Ils n’ont pas été tués dans des combats, ce sont des exécutions », affirment unanimement les différentes sources. Des points d’eau ont été détruits, d’autres empoisonnés, pour tuer le bétail et priver les familles de leur moyen de subsistance. « Ces fosses existent depuis longtemps, il y en a dans beaucoup d’endroits », confirme une source sécuritaire malienne, sans préciser davantage, affirmant également que « seuls les Russes peuvent dire qui il y a dedans ».
L’armée malienne n’a pas communiqué sur ces opérations et, sollicitée par RFI, n’a pas donné suite.
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