Plusieurs dizaines de soldats de l’armée malienne et de combattants du groupe paramilitaire russe Wagner sont arrivés dans la localité de Tessalit (nord du Mali), où la mission de l’ONU en cours de retrait doit bientôt quitter son camp, a-t-on appris vendredi de sources sécuritaire et locales.
« Dans le cadre de la reprise des emprises de la mission de l’ONU au Mali, nos troupes sont arrivées jeudi à Tessalit », a dit à l’AFP un responsable militaire dans le nord s’exprimant sous le couvert de l’anonymat suivant une pratique courante sur les opérations.
Deux élus ont rapporté l’arrivée de dizaines d’hommes de l’armée et de Wagner, acheminés par un avion de l’armée malienne. Ils ont rejoint le camp existant où les militaires maintenaient jusqu’alors une petite unité, a dit l’un des élus.
Ces mouvements s’inscrivent dans la reconfiguration sécuritaire en cours depuis que la junte au pouvoir à Bamako a demandé en juin à la mission de l’ONU (Minusma) de quitter le pays avant la fin de l’année. Les acteurs armés se disputent le contrôle du territoire et la rétrocession des camps de la Minusma s’impose comme un enjeu majeur.
Les groupes armés séparatistes à dominante touareg qui avaient fait la paix avec le gouvernement en 2015 ont repris les armes et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a multiplié les attaques contre les positions de l’armée.
La violence à laquelle le Mali est en proie depuis 2012 continue par ailleurs au centre et dans l’est.
La Minusma a transféré plusieurs camps aux autorités maliennes depuis août. Elle doit prochainement en remettre d’autres, dont ceux du nord, à Tessalit, Aguelhok et Kidal. L’armée a dépêché une importante colonne en direction de Kidal. Elle se trouve à une centaine de kilomètres au sud de cette ville et a essuyé des attaques en chemin.
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