Élections et réformes politiques : CRI 2002 s’emploie pour une participation massive

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Dans le cadre du Programme Emerge, le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri 2002), en collaboration avec National democratic institut (Ndi), a organisé, hier au Musée national.

Une conférence de presse sur le projet de contribution à la promotion d’une participation citoyenne éclairée des autorités traditionnelles, coutumières et religieuses ainsi que des autres groupes traditionnellement marginalisés tout au long des processus électoraux et de réformes politiques au Mali. La conférence était animée par le président de Cri 2002, Abdoulaye Sall.

S’inscrivant dans le cadre du processus électoral et des réformes politiques, le projet, dont le coût s’élève à 41 millions de Fcfa, entend pérenniser les acquis et contribuer à promouvoir la participation citoyenne aux différents scrutins. Ledit projet développera et mettra en œuvre une stratégie efficace d’éducation et de mobilisation des électeurs. Mais aussi de renforcer la compréhension de ces autorités sur leurs rôles et responsabilités dans la gouvernance.

Outre les légitimités traditionnelles et religieuses, Cri 2002, à travers ce projet de 13 mois, aura comme cibles les jeunes, les femmes et les personnes vivant avec un handicap. Au cours de son exécution, ces cibles s’approprieront davantage le contenu des trois modules. Il s’agit de la démocratie; des élections et symboles de l’état ; du vote utile et de la représentation utile. Ces activités d’information, de sensibilisation, de mobilisation et de formation permettront d’accroître leurs capacités sur les enjeux et les procédures électorales.

Selon le président de Cri 2002, la démocratie est à la fois imparfaite et perfectible, ajoutant qu’elle est désirable et redoutable. D’autant plus, a indiqué Dr Abdoulaye Sall, que la démocratie est une œuvre humaine. Selon lui, il faudra aussi accepter les limites de cette démocratie. S’agissant du second module, il a fait savoir que de l’indépendance à nos jours, aucun régime n’a remis en cause les symboles du Mali.

Dr Sall a exhorté sur la nécessité d’opérationnaliser ces symboles de l’État pour tenir des élections régulières, transparentes et apaisées dans notre pays. Le dernier module permettra de comprendre la notion de participation et de représentation, a souligné le conférencier, précisant que ce sont les institutions qui prennent le relais des citoyens dans leur globalité. En clair, il faut que les élus, tous azimuts, soient redevables vis-à-vis des populations. à ce propos, le président de Cri 2002 a laissé entendre que ce manque de contrôle citoyen est le maillon faible de notre système démocratique.

D’après lui, l’adéquation entre le système démocratique et l’acte posé par les citoyens passe par la transcription de ces modules précités en langue nationale bamanan kan. Ce faisant, Abdoulaye Sall a axé son intervention sur les trois principes à savoir le «Mali ko», le «Mogo ko» et le «Yérè ko». De là, il a fait remarquer la typologie des élections correspondant à ces notions dans notre langue. Pour le premier concept, le compromis est privilégié pour sauver l’essentiel. Par contre, les autres paramètres occultent l’intérêt général.

Mis en œuvre depuis 2018, le projet a été relancé le 15 novembre 2022 pour prendre fin le 31 décembre 2023. Mais avant cette phase, il a été contextualisé en tenant compte des recommandations des Assisses nationales de la refondation (ANR). Le projet intervient dans 11 zones comprenant le District de Bamako et les Régions de Koulikoro, Sikasso, Koutiala, Ségou et Mopti.

Namory KOUYATÉ

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