Mali : Le PARENA appelle à dialoguer avec Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly

Estimated read time 4 min read

Le Parti pour la renaissance Nationale (RARENA) a appelé les autorités de transition  dans un communiqué publié le week-end passé à dialoguer avec les chefs terroristes, Amadou Koufa et Iyad AG Ghaly, auteurs de plusieurs exactions contre les civils et les militaires au Mali.

Le Parti pour la Renaissance Nationale estime qu’il faut engager le dialogue avec les groupes terroristes. La direction du parti a  publié un communiqué le week-end dans lequel il a exhorté les autorités maliennes à engager un dialogue constructif avec les tous acteurs maliens de l’insécurité et de l’instabilité  y compris  Iyad Ag Aghaly (Ansar Eddine) et Hamadoun Kouffa (Katiba Ansar Eddine Maasina). Les deux tendances terroristes sont réunies au sein du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Ce n’est pas la première fois que des acteurs politiques maliens appellent à négocier avec les terroristes.

Les conclusions de plusieurs  fora  organisés ces dernières années au Mali  ont appelé à engager le dialogue avec Amadou Kouffa et Iyad Ag Aghaly  pour mettre un terme au bain de sang.  Entre 2020 et 2021, les autorités  maliennes  ont  exprimé le souhait de dialoguer avec les insurgés islamiques. Le premier gouvernement de transition  dirigé par Moctar Ouane avait fourni les détails relatifs à la poursuite du dialogue avec les terroristes dans son plan d’action du gouvernement. Ce plan a été abandonné par le gouvernement  qui a suivi celui de Moctar Ouane.

 « Appel à la retenue des parties signataires de l’accord »

Dans  le même  communiqué publié,  le comité  directeur du parti du bélier blanc  appelle les populations du nord du centre en passant par celle de l’ouest au rassemblement national autour du Mali. « La situation qui prévaut au Nord, au Centre et à l’Ouest exige le rassemblement et l’union sacrée des filles et des fils du pays », a  indiqué  le communiqué du PARENA. Dans cet appel au rassemblement,  le parti a  invité particulièrement  à la retenue toutes les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issues du processus d’Alger (APR). Poursuivant que  l’accord nécessite des améliorations, il  demeure le seule et unique instrument incontournable dans la quête de la paix et de stabilité au Mali.

Le parti du Bélier Blanc visiblement favorable à une relecture de l’accord d’Alger soutient  que les  parties signataires doivent  conformer leurs actes et paroles aux engagements pris dans lors de la signature de  l’APR.  Il cite entre autre : le respect de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté de l’État ainsi que la forme républicaine et son caractère laïc de l’Etat. «  L’APR, c’est aussi le respect du drapeau national et de l’hymne national », lance le communiqué du PARENA. Plusieurs groupes armés signataires de l’accord de paix et de réconciliation, notamment ceux de Kidal, refusent  jusque-là de respecter le drapeau national  en se livrant à la célébration  de l’indépendance de la fantomatique république ‘’ d’Azawad’’ à Kidal, où le drapeau malien est quasiment absent sur les édifices  publics.

En  décembre 2022, les groupes armés de la CMA  ont suspendu  leur participation  aux réunions du comité de suivi de l’accord avant, quelques semaines plus tard, d’annoncer leur retrait  de la commission de finalisation de l’avant-projet de texte de la nouvelle Constitution. C’est dans ce climat délétère que le  PARENA a réitéré  son appel à la retenue et à l’esprit de responsabilité  de tous les citoyens maliens, de Diboli à Tinzawaten. Ce, afin d’éviter une nouvelle guerre civile qui, selon le parti du bélier blanc,  ne manquerait pas d’aggraver l’impasse et l’instabilité, et de menacer l’existence du Mali. Avant le PARENA, les ambassadeurs des pays membres de la médiation internationale qui s’étaient rendus à Kidal pour tenter  de rapprocher les groupes armés et  les autorités de transition.

Sur le même sujet

+ There are no comments

Add yours