1ÈME SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DU TOURISME : UN SECTEUR VERS LA RENAISSANCE.

Les travaux de la première session du conseil supérieur du Tourisme ont eu lieu, le jeudi 21 décembre 2023 dans la salle de conférence à l’hôtel de l’Amitié. Cette session intervient dans un moment particulièrement sensible pour notre pays au regard des difficultés dont le secteur du tourisme traverse depuis quelques années. Cette cérémonie a été présidée par Dr Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre, chef du gouvernement, non moins le Président du Conseil Supérieur du Tourisme, en présence de Mme Cissé Fadimata Kouyaté, du Ministre de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, de la Présidente de l’Association Malienne des Agences de Voyage et de Tourisme, de certains membres du gouvernement et ainsi que les acteurs du secteur touristique du Mali.

Les points inscrits à l’ordre du jour à cette première session sont entre autres : Une note présentative sur le rapport du tourisme malien (2013-2022) et ses perspectives d’évolution présentée par M. Mamary Diarra, directeur national du tourisme et de l’hôtellerie. Cette présentation suit des échanges sur le rapport présenté et l’adoption des recommandations de la première session ordinaire du Conseil Supérieur du tourisme.
Dans son mot de bienvenue, la Présidente de l’Association Malienne des Agences de Voyage et de Tourisme, Madame Cissé Fadimata Kouyaté a rappelé au Premier ministre que le tourisme pendant de longues années a constitué une activité de premier plan, génératrice de revenus, créatrice d’emplois, contributrice à la balance de paiements, facteur d’interpénétration des peuples et du respect de leurs réalités. Mais ces dernières années, à cause de faits négatifs (les crises politico sécuritaires, les pandémies), le tourisme depuis 2009 a subi une dégringolade vertigineuse du fait du classement du Mali en zone rouge par le travel advice des chancelleries occidentales. Elle a aussi souligné qu’avant cela, le Mali était l’une des destinations les plus prisées de l’Afrique de l’ouest. Le Mali se glorifiait de la variété de son potentiel touristique et sa spécificité. Le tourisme culturel, le tourisme de découverte sur le triangle touristique Mopti-Pays dogon-Tombouctou, l’univers fascinant dogon, pour ne citer que ceux-ci, ont fait la gloire du tourisme malien. Mais aujourd’hui le Mali est la croisée des chemins, en stand by, sous perfusion en attendant une reprise sur laquelle les professionnels n’espèrent pas beaucoup. Mais le PPP (Partenariat Public Privé) grâce auquel des mesures permettant au secteur du tourisme de se relever ont et prises par le ministre en charge du tourisme. « C’est pourquoi, nous remercions le ministre Andogoly Guindo pour toutes les initiatives qu’il a prises ou celles du secteur privé qu’il a accompagné » a-t-elle remercié le Ministre du Tourisme.
Elle a ajouté que l’implication personnelle du Ministre Andogoly Guindo, à toutes les initiatives salvatrices du tourisme a connu des progrès. C’est pourquoi, les acteurs du tourisme s’inscrivent à tout ce qu’il a proposé et mis en action pour la résilience de leur activité. «Nous étions en plein désespoir quant à la suite qui serait réservée à notre activité, tant les chances de reprise étaient minces. Mais c’était sans compter avec la force de combativité de I’homme orchestre qui préside aux destinées de notre gouvernement » a-t-elle martelé.
Elle a profité de son intervention pour remercier les bras séculiers du tourisme malien à savoir : le directeur national de la DNTH et le directeur général de l’APTM qui ont fait la fierté des professionnels qu’ils ne cessent de leur accompagner.
Dans l’impossibilité de vendre les produits touristiques aux prescripteurs pouvant en faire la mise en marché, dans un concert de consensus, Madame Cissé Fadimata Kouyaté a proposé que les acteurs du tourisme malien se retrouvent pour concevoir la seule alternative crédible pour que respire le tourisme et que se relèvent les acteurs : le tourisme national. Elle a également signalé que les charges d’exploitation des agences de voyages et des hôtels sont immenses, mais qu’ils sont sur le chemin d’un changement de paradigme afin de vaincre les résistances culturelles. « Aujourd’hui, ce sera le début du changement de mentalité pour des attitudes pratiques qui vont dans le sens de la mise à contribution de la population à l’essor du tourisme. Vaste chantier, mais début d’espérance pour une activité qui peut renaitre de ses cendres » a-t-elle conclut.
Prenant la parole pour son discours marquant l’ouverture des travaux, le Président du Conseil Supérieur du tourisme, Dr Choguel Kokalla Maïga a rappelé l’importance du secteur du tourisme, de l’artisanat et de la culture de notre pays. Selon lui, me développement du pays passe nécessairement par les acteurs du tourisme qui, malgré la crise multidimensionnelle du pays, ne ménagent aucun effort pour renaitre le secteur de ses cendres. Aujourd’hui ce secteur constitue une priorité pour le gouvernement car depuis 2015 à nos jours, ce conseil n’a jamais pu se tenir si ce n’est pas maintenant. Il a aussi rappelé que cette session permet aux participants de faire un diagnostic sans complaisance sur la situation du tourisme au Mali et de faire des propositions concrètes pour que le secteur touristique du pays renaisse. « J’invite au ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme de perpétuer cette session afin de faire le bilan des activités du secteur du tourisme. Je n’espère pas qu’on le fait et après qu’on l’oublie comme si c’était comme tout simplement une cérémonie ou un événement » a-t-il lancé en concluant son allocution.

Saouti Cissé.