Un chef jihadiste au Sahel s’en prend aux régimes militaires et à leurs alliés russes

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L’un des principaux chefs jihadistes au Sahel, Iyad Ag Ghaly, s’en est pris aux régimes militaires malien, burkinabè et nigérien et à leurs alliés russes, affirmant que « l’affrontement est entré dans une nouvelle phase », dans une très rare apparition vidéo.
 
Le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance affiliée à Al-Qaïda, a exhorté les musulmans locaux à soutenir ses combattants contre « les gouvernements traîtres » du Mali, du Burkina Faso et du Niger et contre le groupe paramilitaire russe Wagner, engagé au Mali.

Dans ces pays en proie au jihadisme, des militaires ont pris le pouvoir à la faveur de coups d’Etat et ont rompu les alliances avec la France et les partenaires occidentaux.
 
La communication a été authentifiée mercredi par SITE, ONG américaine spécialisée dans le suivi des groupes radicaux.
 
La récente escalade militaire dans le nord du Mali et la reconquête de Kidal mi-novembre par l’armée malienne alliée à Wagner s’est faite au prix de « massacres » de civils et de déplacements forcés des populations, dénonce-t-il dans une vidéo de plus de 22 minutes.
 
Il tente de se poser en défenseur des opprimés, bien que les jihadistes soient responsables d’attaques quasi quotidiennes contre les civils et l’armée.
 
Il s’adresse directement au Premier ministre malien, Choguel Maïga, affirmant que la « cause islamique est totalement incompatible avec votre (son) projet ».
 
La nécessité d’une gouvernance dirigée par la loi islamique « ne peut faire l’objet d’aucun compromis » assure-t-il.
 
« Le but de notre jihad et de notre combat contre vous n’est pas de profiter du système de décentralisation dans ce pays, ni de rendre les habitants du nord égaux à ceux du sud en termes de droits et de libertés », a-t-il affirmé, s’éloignant par ces mots des revendications des séparatistes touareg chassés de Kidal.
 
Il a dénoncé la situation au Burkina Faso, accusant le régime du capitaine Ibrahim Traoré de « persécuter, tuer et déplacer les populations », et s’est félicité de la riposte des jihadistes qui a entraîné, selon lui, « d’énormes pertes » dans les rangs adverses.   

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