Le numéro 2 de Wagner, Dmitri Outkine, un mercenaire bien connu en Libye

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Dmitri Outkine figure parmi les passagers présumés morts durant le crash d’un avion privé, près de Moscou, le 23 août 2023. Celui qui était co-fondateur et numéro 2 du groupe Wagner est bien connu en Libye, où il y a notamment participé à la campagne de l’Armée nationale libyenne (l’ANL) du maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer du pouvoir, en avril 2019.

Dmitri Outkine, le co-fondateur et bras droit du groupe Wagner, celui qui a donné son nom à cette entité paramilitaire russe, figure parmi les dix morts présumés à bord de l’avion privé qui s’est écrasé près de Moscou, mercredi.

Cet adjoint d’Evgueni Prigojine, les Libyens le connaissent bien : Outkine était le commandant général des mercenaires russes en Libye.

Il a surtout dirigé les troupes de Wagner lors de la guerre de Tripoli menée par le maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer du pouvoir, en avril 2019. Une guerre qui s’est soldée par un échec cuisant de l’Armée nationale libyenne (l’ANL) épaulée par Wagner.

Selon Bruxelles et Washington, il est responsable de graves atteintes aux droits de l’homme

Cet ancien officier haut gradé du GRU, la direction générale des renseignements russes, qui a été sanctionnée par les Américains et les Européens pour soupçons de crimes de guerre, était toujours plus discret, plus mystérieux, que le dirigeant millionnaire du groupe, Evgueni Prigojine. Sur l’un de ses CV, jeune, il est présenté comme « tueur à gage ».

Une photo de lui, révélée en 2020, le montre avec des tatouages nazis, une autre, de la même époque, mais qui a circulé à nouveau depuis l’annonce de sa mort, le montre en treillis militaire d’officier de l’Armée nationale libyenne.

Selon Bruxelles et Washington, il est responsable de graves atteintes aux droits de l’homme commises par le groupe en Libye, comme en Syrie.

Son souvenir en Libye est surtout lié aux milliers de mines laissées derrière les miliciens de Wagner à Tripoli et qui ont décimé des dizaines de civils ayant regagné leur domicile à la fin de la guerre, dont de nombreux enfants.

En 2020, en se retirant précipitamment d’Ain Zara, en banlieue de Tripoli, les mercenaires de Wagner ont laissé derrière eux un Ipad qui a révélé des informations importantes sur le fonctionnement et l’idéologie du groupe, des photos de certains membres et des livres nazis.

Des graffitis racistes et islamophobes en russe avaient également été retrouvés sur les murs de bâtiments dans cette zone.

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